Et maintenant, place aux zippos, aux zippo-po, ...

 

aux zippopotames ! ! !
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Les origines de l’hippopotame actuel restent encore assez obscures.

Les premiers hippopotames connus vivaient en Afrique à l’ère tertiaire il y a 25 millions d’années. A l’ère quaternaire de nombreuses espèces foisonnaient en Europe, jusqu’en Hollande et en Chine. Toutes ont disparu il y a 3 millions d’années et n’ont survécu que deux espèces africaines : l’hippopotame commun et l’hippopotame nain. Je me suis surtout intéressée au premier.

 

L’HIPPOPOTAME COMMUN

Nom scientifique : Hippopotamus amphibius. Les Grecs de l’Antiquité le surnommaient le cheval du fleuve, « hippos-potamos », cependant il est plus apparenté à la famille des cochons et des sangliers.

Classe : Mammifères
Ordre : Artiodactyles. C’est un ongulé comme les girafes, chameaux, sangliers etc.
Famille : Hippopotamidés
Taille : Hauteur : 1.50m au garrot. Longueur : 3,75 jusqu'à 4,50m.
Poids : 1,3 à 3,5 tonnes.
Longévité : 30 à 50 ans

 

Identification : il est reconnaissable à sa silhouette cylindrique, il possède une très grosse tête et il est court sur pattes. Il n’a pas de poils, hormis de courtes vibrisses sur le museau.

 

Sa mâchoire est pourvue d’une denture impressionnante ,et quand il baille en signe d’intimidation, il découvre des incisives et des canines longues de 30 à 60 cm, qui s’avèrent être des armes dangereuses et redoutables.

Sa tête a tout du profil de l’amphibie : narines, yeux et oreilles sont situés tout au sommet du crâne, ce qui lui permet de respirer, voir et entendre en restant pratiquement totalement immergé. Discrétion assurée !

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Répartition géographique : s’il était jadis présent dans tous les grands bassins fluviaux d’Afrique, jusqu'à la Méditerranée et le long du Nil, on ne le retrouve plus aujourd’hui qu’au sud du Sahara, du Soudan jusqu'à Santa Lucia en Afrique du Sud, et de la côte ouest à la côte est, partout où il y a de l’eau.

 

Habitat : il est essentiellement aquatique. L’hippopotame aime trouver refuge dans les eaux calmes et peu profondes d’un cours d’eau, mare, ou lac, à proximité de berges herbeuses. Il s’y sent en sécurité mais y trouve également la fraîcheur indispensable à sa survie. Car qui l’eût cru, ce grand costaud qu’on a l’habitude de classer parmi les pachydermes (=à peau épaisse) a en réalité une couche cornée très fine et craint les coups de soleil ! Son système de thermorégulation est peu efficace, sa peau perd beaucoup d’eau par évaporation et s’il reste trop longtemps au soleil, la déshydratation le guette ! La peau craquelle et se dessèche.
Il passe donc les heures chaudes de la journée à somnoler dans l’eau, pratiquement totalement immergé, ne laissant affleurer que le dessus de la tête. Il affectionne également les mares boueuses dans lesquelles il se roule, se protégeant ainsi des insectes et des brûlures du soleil.

 

Régime alimentaire : l’hippopotame est strictement herbivore. Il broute essentiellement l’herbe des pâturages qui se trouvent à proximité de l’eau. Il quitte son refuge au crépuscule pour aller retrouver ses prairies habituelles, empruntant un itinéraire précis et régulier. Il parcourt pour cela de 3 à 5 Km, parfois 10 lorsque l’herbe se fait rare, et une fois repu, réintègre ses pénates juste avant l’aube.
Proportionnellement à sa taille, l’hippopotame a un appétit modeste. Il consomme 1 à 1.5 % de son poids en nourriture, soit deux fois moins qu’une vache ! Cela représente une ration d’herbe fraîche d’environ 50 kg par nuit. C’est pourquoi il économise son énergie durant la journée !

Vie sociale et comportement : les hippopotames sont des animaux sociables. Ils vivent en groupes sur un territoire (portion de lac ou de rivière) qui varie en fonction du plan d’eau et de la saison. Les groupes sont formés de 10 à 15 bêtes, des femelles et des jeunes, sous la direction d’un mâle dominant.

Dans la journée, le dominant, en général le plus fort et le plus batailleur, veille jalousement sur son territoire. Les mères sont d’un côté et surveillent leurs jeunes. Les femelles sans petit sont de l’autre côté et les jeunes mâles restent seuls...en attendant de dominer.

Marquage du territoire : le mâle dominant règne sur 50 à 100 mètres de rivière alors que ce territoire peut atteindre 500 mètres s’il s’agit d’un lac. C’est bien sûr lui qui se charge du marquage territorial en dispersant son crottin sur un rayon de 2 mètres. Les jeunes et surtout les mâles presque adultes doivent adopter une attitude de soumission face au maître des lieux, faute de quoi s’ensuivent parfois des combats retentissants qui peuvent provoquer des blessures mortelles ou laisser des cicatrices profondes.

Reproduction : dans la nature, le mâle atteint sa maturité sexuelle entre 6 et 13 ans et la femelle entre 7 et 15 ans. L’accouplement se fait dans l’eau, et à la saison des pluies la femelle met bas un seul petit au bout de 8 mois de gestation.

A la naissance le bébé hippopotame pèse entre 30 et 50 kg et tète sous l’eau, en apnée, en maintenant ses narines et ses oreilles bien fermées. L’allaitement dure de 8 mois à un an mais dès l’âge de 3 semaines le petit commence à manger de l’herbe.

L’instinct maternel est très développé chez les hippopotames : durant les premières semaines qui suivent la naissance de son petit, la mère le protège farouchement, y compris contre les hippopotames mâles adultes. Elle est constamment en alerte et très agressive.

Le petit reste auprès de sa mère jusqu'à la naissance du suivant, qui arrive 2 ans plus tard environ. Mais à 1 an il atteint déjà une taille respectable, pèse 1/6 de son poids d’adulte, et il commence à ne plus suivre sa mère partout.

Mais il lui restera encore beaucoup à apprendre s’il veut atteindre sa maturité et pouvoir procréer à son tour afin d’assurer la pérennité de l’espèce... Ce que je lui souhaite de tout cœur .

 

Longue vie aux hippos !

 

 

Hippos encore : Trucs en vrac

 

D’autres petites choses à propos de mon gros balourd préféré :
malheureusement les apparences sont trompeuses, il n’a rien du bon gros nounours malgré son allure débonnaire. Je n’aime pas le dire, mais il peut s’avérer dangereux pour l’homme. Assez irascible il peut faire chavirer une embarcation et blesser ses occupants.

Mais ce sont des accident
relativement rares et,
dans des conditions normales,
on peut dire que l’hippopotame
est assez inoffensif, ouf !

Sous l’eau , il peut passer 5 à 8 mn en apnée. Sa densité lui permet de se mouvoir facilement et gracieusement dans l’élément liquide. Il se déplace en rebondissant sur le fond de la rivière, plus qu’en nageant. Il répand son crottin dans l’eau et contribue ainsi à la fertilisation des mares en apportants des éléments essentiels à la chaîne alimentaire. Il joue un grand rôle dans l’écosystème africain.

Sa peau dépourvue de glandes sébacées, sécrète cependant une substance huileuse qui la rend glissante et imperméable. Sa couleur rouge a longtemps fait penser qu’il « suait du sang ». En réalité cette coloration est due à des pigments riches en cuivre. Les propriétés de cette substance sont encore mal connues : elle serait antiseptique et aiderait à la cicatrisation des blessures.

 

 

Pour finir, un petit portrait de l’hippopotame nain ou pygmée, cousin de notre hippopotame commun.

C’est un animal discret et rare qui ne se trouve guère que dans les forêts équatoriales de l’Afrique de l’Ouest. Il est encore assez mystérieux car il n’a été découvert qu’au milieu du siècle dernier, en 1841.

 

L’HIPPOPOTAME PYGMEE

 

Nom : Choeropsis libenriensis
Classe : Mammifères
Ordre : Artiodactyles
Taille : Hauteur au garrot : 0,75 à 1m
Longueur : 1,50 à 1,70 m
Poids : 200 kg en moyenne

Description : même allure en beaucoup plus petit que l’hippopotamus amphibius, mais la différence essentielle est dans la position des yeux , qui sont sur le côté et non sur le sommet du crâne. Les ongles sont plus pointus. Il mène une vie terrestre plutôt qu’amphibie .

Répartition : Côte d’Ivoire, Liberia, Sierra Leone, Guinée ;

Habitat : Forêts denses et humides ;
Régime alimentaire : Végétarien, il se nourrit de feuilles, pousses et fruits tombés au sol ;
Structure sociale : Solitaire, parfois en couples, mais le seul groupe durable est celui composé par la mère et son petit, né dans l’année ;
Maturité sexuelle : 3 à 5 ans ;
Saison de reproduction : saison sèche (novembre-décembre) ;
Gestation : 6 mois ½ ; il naît un seul bébé à la fois qui pèse 3 à 7 kg ;
Espérance de vie : jusqu'à 40 ans

Sa survie est menacée par les braconniers qui le chassent et la destruction massive de son habitat forestier par l’homme.

 

 

Sources bibliographiques : je n’aurais pas pu réaliser ces pages sans l’aide de plusieurs ouvrages et documents ;

Vie sauvage. Encyclopédie Larousse des animaux 1992

Kiboko l’hippopotame. Collection Carnet de bord Edition Hachette Jeunesse 1992

Remerciements à Serge Lathière, Françoise Jacob, Michel Dominik auteurs d’articles parus dans différents périodiques.